tag:blogger.com,1999:blog-48445450654820812232024-03-13T19:32:37.189+01:00Les écritsQuelques uns de mes RP écrits dans l'univers du jeu hordes.frUnknownnoreply@blogger.comBlogger5125tag:blogger.com,1999:blog-4844545065482081223.post-66049555196245943592014-11-27T00:03:00.000+01:002014-11-27T00:03:36.833+01:00Le choc Thème Le cinema<br />
Le soleil s'approchait paresseusement de son
zénith, lorsque le gardien d'iridium franchit les portes de la
ville. Une nouvelle fois, il avait répondu à l'appel de ses frères
d'armes, ils se devaient de relever tous les défis, particulièrement lorsque la
réputation des gardiens était en jeu.<br />
<br />
A peine rentré dans la ville, il se heurta au
cadavre desséché d'un corbeau, visiblement ce dernier était mort
d’épuisement. Pauvre bête. En le saisissant, il distingua une
bague sur la patte du volatile, sur laquelle était inscrit Corbilla
Fortuna. On ne peut pas vraiment dire que cela lui avait porté
chance, Drong l'envoya valser par dessus la muraille, ne jamais
garder un mort à l’intérieur des murs, jamais.<br />
C'est alors que
......<br />
Le soleil s'approchait paresseusement de son
zénith, lorsque le gardien d'iridium franchit les portes de la
ville. Une nouvelle fois, il avait répondu à l'appel de ses frères
d'armes, ils se devaient de relever tous les défis, particulièrement
lorsque la réputation des gardiens était en jeu.<br />
<br />
A peine rentré dans la ville, il se heurta au
cadavre desséché d'un corbeau, visiblement ce dernier était mort
d’épuisement. Pauvre bête... Une drôle de sensation l'envahi,
comme une impression de déjà connaître cette ville, ces portes, ce
corbeau,<br />
d'avoir déjà vécu
ce moment. Son cerveau serait-il en train de débloquer?
<br />
Le moment n'était pas vraiment approprié pour
des divagations meta-physiques, il secoua vigoureusement sa tête
afin de se ressaisir, avant d'envoyer valser le volatile par dessus
la muraille, ne jamais garder un mort à l’intérieur des murs, jamais, en plus
cela devrait occuper nos amis quelques minutes lors de leur visite
nocturne.<br />
<br />
Comme à son habitude, Drong se rapprocha du bar
de la ville afin de renouer les liens avec quelques uns de ses vieux
amis. Les nouvelles têtes étaient nombreuses, et au vu de leur
regard en coin, sa réputation n'avait pas dû le précéder, ou
alors elle ne les impressionnait pas plus que cela.<br />
Quelle qu'en soit la raison, c’était
encourageant, notre caste était au top mais il ne fallait pas que
nous nous endormions sur nos<br />
lauriers. Il
faudrait à nouveau montrer de quoi nous sommes capable et pour cela
nous devrons nous donner tous à cent pour cent.<br />
Jeunes et anciens
gardiens étaient complément absorbés dans une discussion que Drong
avait du mal à saisir. Cela parlait de films, d'actrices, d'acteurs,
d'affiches, de croisette et d'autres termes un peu incongrus dans ce
monde post Armageddon.<br />
Ghinzu, assit sur une chaise prés de l'entrée,
lui expliqua qu'avant même de construire un atelier ou une tour de
guet, les premiers arrivés s’étaient lancés dans la construction
du chantier le plus inutile qui soit, pour une ville devant résister
durant plus d'un mois à des assauts de zombies<br />
déchaînés.<br />
<br />
Le chantier était
à peine achevé, il s'agissait d'un cinéma.<br />
- «Mais ..
pourquoi?..» demanda-t-il interloqué<br />
Ce chantier
n'apportait aucun défense, pas d'eau, pas de nourriture, personne
n'avait jamais réussi à déterminer ce à quoi il pouvait bien
servir.<br />
Leyven, une jeune
gardienne, répondit avec une pointe de dédain:<br />
- «Cela n'a jamais
été fait avant, non seulement nous allons gagner, mais nous allons
le faire avec panache!»<br />
<br />
Drong était
complètement atterré,quel gaspillage de ressources! Comment
allaient-ils construire l'atelier maintenant? et la pompe, le
scrutateur, la manufacture? Ils n'arriveront jamais renforcer
suffisamment la muraille avant l'attaque de ce soir.<br />
Il commençait à
devenir dubitatif sur la qualité des ces nouveaux venus. Étaient-ils
inconscients? Imaginaient-ils l'énergie qu'il faudra déployer pour
remporter ce Choc?<br />
Drong quitta le bar
complètement dépité et incrédule, il fallait qu'il le voit de ses
propres yeux, et effectivement, il était bien là, au centre de la
ville, un immense cinéma le dominait de toute sa hauteur.<br />
<br />
Arnotri se tenait
devant l'entrée du bâtiment, voyant Drong approcher, il s'exclama,
le sourire en coin:<br />
- «Entrée
gratuite sur simple présentation du bouclier.<br />
- Quels films
pouvez-vous bien diffuser? Cela fait des années que les dernières
bobines se sont perdues dans le désert! L'interrogea Drong<br />
Le sourire
d'Arnotri s’élargit encore:<br />
- Entres, tu verras
bien! »<br />
<br />
Pas grand chose ne
pouvait ébrécher la volonté du gardien d'iridium, mais cette fois,
la situation le laissait complètement pantois. Alors que son esprit
était encore en train de se débattre avec tous ses sentiments
contradictoires, ses pas le portèrent à l’intérieur sans qu'il
ne s'en rende compte.
<br />
Juste derrière
l'entrée, une grande affiche manuscrite indiquait: «Séance du
jour: Hommage à un chanteur disparu trop tôt mais qui reviendra
bien trop vite »<br />
Intrigué, le
gardien d'iridium, poussa le rideau, derrière se trouvait dans une
grande salle plongée dans la pénombre. Il n'y avait aucun
projecteur pour diffuser des images sur l’écran, qui se résumait
à un immense drap blanc éclairé par l'arrière.<br />
<br />
Des chuchotements
accompagnèrent son entrée, puis soudain dans un grand fracas, trois
personnes se glissèrent derrière l’écran, seules leurs ombres
étant projetés sur l’écran.<br />
Une voix grave
envahi soudain toute la salle<br />
<br />
<span style="color: #e69138;"><b><i>- «Dans la
croisette des gardiens, derrière un comptoir, il y avait une
rouquine aux sourcils noirs.<br /> </i></b></span><br />
L'ombre aux
courbures féminines que Drong avait déjà contemplé tant de fois,
se déplaça avec grâce derrière une table haute. Il s'agissait de
Louvenya, il en était absolument certain.<br />
<span style="color: #e69138;"><b><i><br /> Ses cheveux bouclés
racontaient des histoires, que tous restaient figés à écouter
jusqu'au soir.<br /> Les deux autres
ombres masculines se prirent bras dessus dessous en admirant l'ombre
de Lou<br /> Mais elle, elle ne
disait rien pas même merci ou à demain, de sa bouche comme un ravin
où on se jetterait pour y mourir. Une bouche où prétendait
certains on y avait même vu un sourire, né de cet homme poussant la
porte</i></b></span><br />
<br />
Une nouvelle ombre
masculine apparut sur l’écran, longiligne, la taille fine, mais
doté d'un port altier qu'il aurait reconnu entre mille, ce ne
pouvait être que Darthwolf<br />
<br />
<span style="color: #e69138;"><i><b>Et qui commandait
d'un voix forte</b></i></span><br />
<br />
La voix de
Darthwolf retenti alors: <br />
<br />
<span style="color: #e69138;"><i><b>J'ai soif de la vie
que l'on m'en apporte</b></i></span><br />
<br />
La voix off prit le
relais, tandis que le rire de Darthwolf emplissait la salle :<br />
<br />
<b><i><span style="color: #e69138;">Et il partait dans
de grands éclats de rire, qui pour la serveuse étaient comme des
navires, transportant les rêves qu'elle n'avait jamais eu, vers un
soleil qu'elle n'aurait jamais cru</span></i></b><br />
<br />
L'ombre de Louvenya virevolta alors entre la
table et la porte.<br />
<br />
<span style="color: #e69138;"><i><b>Et il est resté là jusqu'au soir, à raconter
de drôles d'histoires, de pays inconnus et nouveaux juste à trois
stations de métro<br /> Un grand boulevard bazar de l'espoir où les
amours se trament et se désirent, sans qu'il n'y ait même plus rien
à dire et pour sûr qu'un jour on y défilera<br /> Hurlait-il en
s'aidant des bras et il recommandait d'une voix forte<br /> J'ai soif de la vie qu'on m'en apporte que dans
son goulot elle me transporte<br /> </b></i></span><br />
<span style="color: #e69138;"><i><b> Elle aurait pu l'écouter des nuits entières,
en oublier de laver ses verres, abandonner le bar à ses clients et
avec lui s'enfuir éperdument mais quand c'est à elle qu'il a parlé
c'était pour dire ma petite dame combien que ça fait.<br /> Alors elle a dit c'est pour la maison et dans le
bistrot ça a fait sensation<br /> Alors il est parti comme il était venu arraché
par la rue</b></i></span> <span style="color: #e69138;"><i><b><br /> Et depuis elle ne
pense qu'à lui sous le regard des autres et depuis elle ne pense
qu'à lui et dans son cœur le manque se vautre chaque jour elle
entend tout bas ce petit refrain qui cogne à sa porte<br /> J'ai soif de la
vie, qu'on m'en apporte, que dans un grand tourbillon, elle me
transporte<br /> La lumière
derrière le rideau s’éteint alors, et Drong resta prostré durant
de longues minutes, noyé dans l'obscurité et le silence.
</b></i></span><br />
<br />
Il était complètement étourdit par l'émotion
et les larmes impromptues lui ayant brûlé les joues sans retenu.<br />
Cela faisait si
longtemps que cela ne lui était pas arrivé.<br />
Un main lui frôla alors l'épaule, péniblement<br />
Il tenta de
reprendre contenance, avant de se retourner.Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4844545065482081223.post-54156346813482452612013-07-21T15:15:00.001+02:002013-07-21T15:15:19.738+02:00L'histoire des gardiens<span style="font-family: inherit;">Le soleil brillait encore lorsque je franchis enfin les portes de la
ville. Mes dernières appréhensions étaient restées dans le désert, mais
néanmoins il me fallut quelques minutes afin de retisser un semblant de
lien avec la civilisation. Je restais là, immobile, à observer
l’effervescence joyeuse de cette nouvelle ville. Il me semblait
reconnaitre certains visages, surement croisés dans quelques vies
antérieures, mais rien n’était moins sûr. </span><br />
<span style="font-family: inherit;"><br /></span>
<span style="font-family: inherit;">J’époussetai
mes bras, mes jambes, ma poitrine, afin de faire disparaitre de ma peau
cuivrée les derniers grains de sable épars. On a beau se moquer de ce
que pensent les autres, ressembler à un ermite pouilleux n’a jamais bien
servi pour nouer des relations sociales. </span><br />
<span style="font-family: inherit;">Mon bouclier blanc
argenté avait fait ma renommée, et dans diverses cités, étaient chantées
les louanges du gardien d’iridium. Comme toutes les légendes, la mienne
frisait l’hyperbole, mais hormis la cajolerie de mon âme, ma réputation
un brin galvaudée m’a déjà extirpé de nombreuses situations mal
engagées. </span><br />
<span style="font-family: inherit;"><br /></span>
<span style="font-family: inherit;">Mais il faut maintenant décentrer mon vil
égo, si je veux pouvoir commencer à servir cette ville. En fier
compagnon de la communauté, un peu plus utile que ces crasseux de
bichons maltais. </span><br />
<span style="font-family: inherit;">Je sais que chacun des héros a longuement
réfléchit aux implications de notre engagement. Il s’agit d’un chemin
sans retour, une partie truquée dans laquelle la victoire est hors de
portée. La mort seule pour récompense à la fin de nos existences. </span><br />
<span style="font-family: inherit;"><br /></span>
<span style="font-family: inherit;">Chacun
de nous aurait pu rester dans le désert et résister quelques nuits de
plus, voire même des années. Mais à quoi bon survivre si c’est pour
rester camouflé à couvert d’une capuche, ou enfoui dans une tombe. Les
vrais héros savent regarder chaque nuit la mort en face, en tête à tête
avec les voraces. </span><br />
<span style="font-family: inherit;">Lorsque tomberont nos boucliers et que
cèderont tous nos piliers, il restera encore nos corps alignés pour
repousser les zombies par milliers. Nous monterons alors la plus haute
des murailles, bien plus vite qu’un fouineur creusant vainement son tas
de sable. </span><br />
<span style="font-family: inherit;">Oui mes valeureux amis, peu importe notre destin sinistre, aujourd’hui débute l’apogée métallique. </span><br />
<span style="font-family: inherit;"><br /></span>
<span style="font-family: inherit;">Le
temps était venu pour moi de rentrer dans l’arène, les autres gardiens
s’affairaient déjà aux mille taches essentielles que nécessitait une
ville avant le premier jour de combat. </span><br />
<span style="font-family: inherit;">Trois d’entre eux
scrutaient attentivement le désert alentour, je pouvais presque voir
dans leurs têtes, les tours et les détours qu’ils nous forceraient à
faire demain, aux premières lueurs de l’aube, afin d’y trouver de quoi
nous subsister ! </span><br />
<span style="font-family: inherit;"><br /></span>
<span style="font-family: inherit;">Cinq autres débattaient vivement de
la stratégie à adopter pour survivre un mois entier face aux hordes
déchainées, bizarrement les seuls mots que j’arrivais à saisir de leur
conversation débridée étaient transparence et underboobs, ce devait sans
aucun doute être de nouvelles stratégies à la mode. </span><br />
<span style="font-family: inherit;"><br /></span>
<span style="font-family: inherit;">Mais
soudain toutes les conversations cessèrent, une nuée de corbeaux
venait de se poser sans bruit au centre du village, précisément là où
nous avions creusé un puits majestueux. Un à un chacun de ces vils
volatiles s’abreuva lentement de notre précieuse boisson. Totalement
abasourdis, aucun d’entre nous ne réagit durant de longues secondes,
jusqu’à ce qu’un gardien nommé Chubakan se décide à intervenir enfin. </span><br />
<span style="font-family: inherit;"><br /></span>
<span style="font-family: inherit;"> Il
prit à deux mains son bouclier en « cuivre du diable », et le jeta
promptement dans l’amas de corbeaux. Ces derniers s’envolèrent sans
demander leur reste, emportant avec eux notre fugace euphorie. </span><br />
<span style="font-family: inherit;"><br /></span>
<span style="font-family: inherit;">Ce
funeste présage n’annonçait rien de bon, mais avant que nous n’ayons eu
le temps de nous apitoyer, une auguste gardienne qui se faisait appeler
Turt22 prit la parole : </span><br />
<span style="font-family: inherit;"><br /></span>
<span style="font-family: inherit;">-« Nous sommes quarante
gardiens métalliques, unis et réunis pour la gloire de notre métier, ce
ne sont pas quelques minuscules corvidés qui vont réussir à nous faire
flancher ».</span><br />
<span style="font-family: inherit;"><br /></span>
<span style="font-family: inherit;">Elle leva alors son bouclier de cuivre,
parfaitement accordée à sa chevelure auburn, et toutes les gardiennes et
les gardiens rassemblés, levèrent à leur tour leur pavois en criant à
l’unisson :</span><br />
<span style="font-family: inherit;"><br /></span>
<span style="font-family: inherit;">-« Aujourd’hui débute l’Apogée Métallique.»</span><br />
<span style="font-family: inherit;"><br /></span>
<span style="font-family: inherit;">La
nuit avait aggloméré entre elles les ombres de la ville, en réaction
les gardiens s’étaient attroupés à côté d’un grand feu. La danse des
flammes et la chaleur du foyer réveillant en eux leurs sens artistiques.
Seul Iceberg, le maire de la ville, restait étonnamment en retrait,
perdu dans ses pensées, lors du brasier ardent.</span><br />
<span style="font-family: inherit;"><br /></span>
<span style="font-family: inherit;">Tandis
que les jongleurs répondaient aux acrobates et que les cracheurs de feu
succédaient aux troubadours, la quiétude s’emparait de moi, me sentant
pour la première fois depuis bien longtemps de retour dans ma véritable
famille. Je contemplais mes compagnons d’infortune, les gardiens
chevronnés faisant admirer leurs nombreuses cicatrices aux néophytes
fascinés, pendant que les gardiennes expérimentées tentaient de dissiper
l’appréhension des novices angoissés.</span><br />
<span style="font-family: inherit;"><br /></span>
<span style="font-family: inherit;">Je sentis alors
qu’il était de mon devoir, de transmettre aux nouvelles générations, la
tradition des gardiens, ce supplément d’âme qui fait de nous les plus
vaillants des héros. Je me redressai alors lentement, levant bien haut
mes bras pour réclamer le silence, qui ne tarda pas à arriver.</span><br />
<span style="font-family: inherit;"><br /></span>
<span style="font-family: inherit;">Dans quelques minutes eux aussi connaitront l’histoire des gardiens...</span><br />
<span style="font-family: inherit;"><br /></span>
<span style="font-family: inherit;"><br /></span>
<span style="font-family: inherit;"> -«
L’histoire que je souhaite vous conter remonte à une ère que bien peu
d’entre vous ont pu connaitre, les héros étaient très rares, et pas
franchement communautaires. Je n’étais moi-même qu’un simple citoyen, le
monde ressemblait à un immense désert, et la mort n’était plus vraiment
définitive, mais nous n’avions pas encre compris pourquoi. »</span><br />
<span style="font-family: inherit;"><br /></span>
<span style="font-family: inherit;">Les
gens commençaient à se regrouper dans des villes pour tenter de
survivre, j’étais un peu jeune, et surtout persuadé que tout allait
bientôt s’arranger ; je crois qu’aujourd’hui je donnerais tout pour
retrouver un peu de ma défunte naïveté.</span><br />
<span style="font-family: inherit;"><br /></span>
<span style="font-family: inherit;">Après avoir
vagabondé des jours durant dans le désert à la recherche d’un abri, j’ai
enfin pu me réveiller sur un modeste lit de camp, dans un espèce de
cloaque affreux. Près de moi des dizaines d’autres sommiers étaient
rassemblés, quelques personnes étaient encore endormies, d’autres se
regroupaient au centre de la ville, quelques-uns étaient déjà dans le
désert à tamiser le sable désespérément.</span><br />
<span style="font-family: inherit;"><br /></span>
<span style="font-family: inherit;">Voguant un peu
au hasard, dans mon nouveau refuge, je m’approchais d’un petit groupe
s’étant formé, sur une minuscule place. Les habitants étaient à l’écoute
d’un héros lancé dans un long discours qui semblait tous les fasciner
grandement. Je m’avançais pour mieux entendre.</span><br />
<span style="font-family: inherit;">Dans sa harangue,
l’orateur disait s’appeler Jonas, il nous annonçait la fin du monde,
ainsi que notre massacre imminent, les zombies étaient envoyés chaque
jour plus nombreux afin de nous faire expier nos fautes, ils étaient
l’ultime fléau devant mettre fin à l’humanité.</span><br />
<span style="font-family: inherit;">La foule
grossissait de plus en plus, écoutant Jonas avec attention, les yeux
écarquillés, gobant chacune de ses paroles comme s’il était le nouveau
messie.</span><br />
<span style="font-family: inherit;"><br /></span>
<span style="font-family: inherit;">Il était certain qu’il ne manquait pas de
charisme, sa longue bure avait une large capuche qu’il gardait
partiellement relevée, on pouvait néanmoins distinguer son visage carré
surmonté d’épais sourcils, son nez épaté et ses cheveux bruns. Mais le
détail qui retenait le plus l’attention était ses yeux sombres,
brillants d’un éclat d’obsidienne. Son regard était direct et chaque
spectateur pouvait avoir l’impression qu’il ne parlait qu’à lui seul. Il
avait une voix grave et puissante, le timbre de sa voix était presque
hypnotique et il martelait son laïus de façon très cadencé.</span><br />
<span style="font-family: inherit;">Maintenant
qu’il avait réussi à captiver son auditoire, Jonas baissa
progressivement le son de sa voix, adoptant un ton plus apaisant. Il
expliquait à présent qu’il nous restait une dernière échappatoire, à
condition bien entendu que nous sachions faire preuve de repentance, que
nous en appelions humblement à la miséricorde du tout puissant, en
espérant, peut-être, sa clémence. Pour cela il fallait faire preuve de
foi, que nous prouvions que nous étions digne d’être sauvés. Si nous
l’écoutions attentivement, il nous montrerait le chemin, il fallait lui
faire confiance, et accepter sans condition son autorité.</span><br />
<span style="font-family: inherit;"><br /></span>
<span style="font-family: inherit;">La
situation m’amusait follement, encore un charlatan profitant de la
détresse de ses congénères afin de se rendre important. Nous avions
assez de problèmes comme cela sans y rajouter de la religion. Je sortis
donc de la ville afin de trouver quelques ressources pour subvenir à nos
besoins.</span><br />
<span style="font-family: inherit;"><br /></span>
<span style="font-family: inherit;">Ce ne fut qu’à la nuit tombée que je fus de
retour, étonnamment il y avait toujours autant de monde sur la place.
Les ouvriers revenaient ici après avoir travaillé aux chantiers, de même
les expéditeurs ne restaient pas se reposer dans leur lit de camp, mais
préféraient écouter les paroles de Jonas, qui continuait inlassablement
son sermon.</span><br />
<span style="font-family: inherit;"><br /></span>
<span style="font-family: inherit;">Une sorte d’estrade avait d’ailleurs était
construite à la va-vite, pour que tous puissent voir le héros,
tranquillement assis sur un rocking chair. C’était vraiment ridicule, je
m’avançais vers la tribune pour leur signifier mon agacement devant
leur puérilité, jusqu’à ce que j’entende la prêche en cours, je me
stoppais net, en restant bouche bée !</span><br />
<span style="font-family: inherit;"><br /></span>
<span style="font-family: inherit;">Jonas proposait
maintenant de sacrifier une personne afin de faire offrande à l’être
suprême. Un tirage au sort désignerait l’être élu, qui serait offert aux
zombies pour repousser le divin fléau.</span><br />
<span style="font-family: inherit;">J’étais complètement
sidéré, mais comme aucun de mes concitoyens ne réagissait, je me disais
que je devais avoir mal compris. Mais déjà le héros reprenait sa funèbre
oraison sur la fin du monde, et sur la nécessité d’avoir la foi.
Décontenancé, je repartis sans mot dire à mon lit de camp, je devrais
sûrement trouver des choses plus intéressantes à y faire plutôt que
d’écouter de telles fadaises. </span><br />
<span style="font-family: inherit;"><br /></span>
<span style="font-family: inherit;">Quelques heures plus
tard, un grand brouhaha provenant de la place me fit sursauter, il
n’était pas encore minuit, ce ne pouvait pas être déjà les zombies.
Intrigué, je retournais sur la place, où un attroupement ne s’était
toujours pas dissipé.</span><br />
<span style="font-family: inherit;">En m’approchant je pus distinguer trois
hommes tenant fermement une jeune femme, pour l’empêcher de se débattre.
Elle hurlait, se remuait en faisant de son mieux pour leur faire lâcher
prise, mais rien n’y faisait, les hommes maintenaient leurs prises.</span><br />
<span style="font-family: inherit;"><br /></span>
<span style="font-family: inherit;">La
foule criait encore plus fort, visiblement prise de frénésie. Elle
était dans un état d’exaltation violente, et réclamait le sacrifice. Je
demandais à mon voisin ce qu’il se passait, il m’expliqua avec
enthousiasme que la jeune fille avait été désignée afin d’être sacrifiée
pour notre salut, il semblait terriblement excité à cette idée.
Complètement atterré, je regardais Autour de moi pour m’apercevoir que
personne dans la foule ne faisait mine de secourir la jeune fille.</span><br />
<span style="font-family: inherit;"><br /></span>
<span style="font-family: inherit;">C’était vraiment trop, il me fallait intervenir, j’interpellais alors Jonas :</span><br />
<span style="font-family: inherit;">-«
Est-ce ainsi que tu veux nous faire survivre ? En nous sacrifiant un à
un ? Suis-je le seul à trouver aberrante cette idée ? »</span><br />
<span style="font-family: inherit;"><br /></span>
<span style="font-family: inherit;">La
foule se tut immédiatement, même la jeune fille cessa de se débattre,
tous se tournèrent vers Jonas afin de scruter sa réaction.</span><br />
<span style="font-family: inherit;">Ce
dernier se leva alors de son siège, et me fixa longuement afin d’essayer
de me mettre mal à l’aise. Son regard était transperçant, et le
silence, lourd et pesant, semblait subitement consistant. </span><br />
<span style="font-family: inherit;"><br /></span>
<span style="font-family: inherit;">-«
Nous réalisons ce qui doit être fait, cette épreuve est nécessaire,
notre foi doit être testée. Je suis votre guide et si vous n’acceptez
pas votre destinée, notre monde est condamné » déclama cérémonieusement
Jonas.</span><br />
<span style="font-family: inherit;"><br /></span>
<span style="font-family: inherit;">La foule l’acclama aussitôt, une telle ineptie
me laissa sans voix. Pourquoi les citoyens réagissaient-ils ainsi ? Ne
comprenaient-ils pas que ce sacrifice était sans retour ?</span><br />
<span style="font-family: inherit;">Mes mots
ne semblaient pas les atteindre, ils coulaient sur eux comme la pluie
ruisselle sur les feuilles. J’étais complètement pris au dépourvu, la
foule agissait vraiment de façon consternante.</span><br />
<span style="font-family: inherit;">Après être resté
figé plusieurs secondes, je décidais d’effectuer un acte désespéré. Je
courus vers les trois hommes détenant la jeune fille, dans une ultime
tentative de libération. Mais je ne pus arriver jusqu’à eux, un violent
choc à la tête me fit vaciller quelques instants, avant que je ne
m’écroule lourdement sur le sol.</span><br />
<span style="font-family: inherit;"><br /></span>
<span style="font-family: inherit;">Je revins à moi de
longues minutes plus tard, j’étais à mon tour tenu par deux gaillards.
Nous étions en haut de la muraille, Jonas était près de moi sur ma
gauche, et le reste de la foule était amassé aux alentours, personne ne
manquait une miette du spectacle qui se déroulait en contre bas.</span><br />
<span style="font-family: inherit;">Je
baissais la tête à mon tour pour m’apercevoir avec horreur que la jeune
fille était maintenant attachée, la tête en bas, sur des planches
clouées en croix, le sang avait afflué à son visage et elle ne semblait
plus avoir la force de crier.</span><br />
<span style="font-family: inherit;">Jonas se tourna vers moi, un sourire carnassier lui déformant le visage, il murmura à ma seule intention :</span><br />
<span style="font-family: inherit;">- « Admire mon pouvoir, sache que nul ne peut m’arrêter, encore moins un frêle citoyen comme toi »</span><br />
<span style="font-family: inherit;"><br /></span>
<span style="font-family: inherit;">Il se redressa pour s’adresser au reste de la ville :</span><br />
<span style="font-family: inherit;">-«
Voici la première épreuve devant servir de socle à notre foi, que
chacun de vous observe attentivement, que personne ne détourne les yeux
durant l’attaque, observez le mal à l’œuvre. Vous en sortirez tous
purifiés. »</span><br />
<span style="font-family: inherit;"><br /></span>
<span style="font-family: inherit;">Il se tourna vers l’horizon, au loin
apparaissait déjà la horde, qui s’avançait en déplaçant un immense nuage
de poussière, elle se rapprochait lentement mais inexorablement.</span><br />
<span style="font-family: inherit;">Un citoyen descendit fermer les portes de la ville, puis remonta très vite pour ne rien manquer du spectacle.</span><br />
<span style="font-family: inherit;">La
foule se calma, laissant réapparaître le silence de plomb, brisé
seulement de temps en temps par les faibles gémissements de la
suppliciée. Je sentais les battements de mon cœur qui s’accéléraient au
fur et à mesure de l’approche des morts vivants. Le sentiment
d’impuissance augmentait encore ma frustration, et je sentais monter en
moi une colère froide, mon estomac se contractait, mes dents se
serraient, mes muscles se bandaient, mes pensées se dissipaient laissant
mon esprit dur et sec comme de la roche.</span><br />
<span style="font-family: inherit;"><br /></span>
<span style="font-family: inherit;">Les zombies
furent rapidement là, le nuage sembla s’arrêter à quelques dizaines de
mètres de la ville. La poussière retomba peu à peu, ils n’étaient qu’une
centaine de mort vivants. Certains étaient encore assez bien conservés,
pour que l’on puisse deviner le genre auquel ils appartenaient
autrefois, mais la plupart n’étaient plus que des corps décharnés,
auxquels il manquait tellement de lambeaux qu’ils en étaient totalement
asexués.</span><br />
<span style="font-family: inherit;"><br /></span>
<span style="font-family: inherit;">L’attente se prolongea encore, les zombies
restaient immobiles telles des statues de cire, ils semblaient attendre
un signal. J’étais maintenant dans un état de calme absolu, je ne
ressentais plus rien, je ne pensais plus, insensible aux stimuli
extérieurs. Seul le silence résonnait encore de façon assourdissante
dans mes oreilles.</span><br />
<span style="font-family: inherit;">Soudainement, les zombies reprirent leur marche
en avant, la jeune fille se mit alors à hurler de terreur, éclatant le
silence comme se brise un miroir. Le temps sembla alors reprendre son
cours, la foule se défigea et se mit à pousser des cris, alléchée à
l’idée du carnage à venir.</span><br />
<span style="font-family: inherit;">La jeune fille nous supplia d’ouvrir
les portes en pleurant, puis nous maudit tous, avant de recommencer à
nous implorer de l’épargner</span><br />
<span style="font-family: inherit;"><br /></span>
<span style="font-family: inherit;">Alors que la tension était à
son comble, les portes de la ville s’ouvrirent subitement. Tous les
habitants se figèrent avec effroi, regardant les morts qui eux n’avait
pas cessé leur marche et n’étaient plus qu’à quelques mètres de
l’enceinte de la ville.</span><br />
<span style="font-family: inherit;"><br /></span>
<span style="font-family: inherit;">Elle sortit alors entre les
portes ouvertes, c’était la première fois que je l’apercevais, mais ce
souvenir restera gravé en moi à tout jamais. Elle portait seulement une
longue robe argentée, déchirée de multiples accrocs par la rudesse du
désert. Son pas était sûr et son port de tête bien droit, la peur
semblait glisser sur elle, même lorsqu’elle se positionna entre la jeune
fille attachée et les zombies qui s’étaient stoppés brusquement.</span><br />
<span style="font-family: inherit;"><br /></span>
<span style="font-family: inherit;">Le
statu quo se prolongea plusieurs minutes. Du haut de la muraille, je
distinguais nettement son sourire gracieux, quelque peu incongru au vu
de la situation. Elle tendit alors son bras droit devant elle, sa paume
ouverte à seulement quelques centimètres d’un zombie la contemplant de
ses yeux morts, la bouche grande ouverte. Elle ouvrit alors la bouche
pour la première fois :</span><br />
<span style="font-family: inherit;"><br /></span>
<span style="font-family: inherit;">-« Partez ! »</span><br />
<span style="font-family: inherit;"><br /></span>
<span style="font-family: inherit;">Sur
cette simple injonction, les morts vivants se tournèrent mollement dans
la direction opposée, puis repartirent petit à petit de leur lente
démarche saccadée.</span><br />
<span style="font-family: inherit;"><br /></span>
<span style="font-family: inherit;">Plus aucun bruit ne résonnait dans
la ville, mes deux cerbères étaient bouche bée, comme l’ensemble des
habitants. Le moment était venu de leur fausser compagnie. Sans
réfléchir, je saisis celui de gauche par son avant-bras, et d’un
mouvement de rotation, je le fis basculer par-delà la muraille. Je me
tournais ensuite vers le second bonhomme, qui n’avait toujours esquissé
aucun geste, je lui attrapais la jambe gauche, et le fis tomber lui
aussi dans le vide, au niveau des portes de la ville.</span><br />
<span style="font-family: inherit;"><br /></span>
<span style="font-family: inherit;">Le
bruit sourd de leur chute, fit se tourner à nouveau les zombies qui
reprirent leur marche vers la ville. Sans attendre, je me précipitais en
bas de la muraille, en direction des portes de la ville, en attrapant
un couteau au passage.</span><br />
<span style="font-family: inherit;"><br /></span>
<span style="font-family: inherit;">Je franchis en courant les
portes de la ville, j’espérais pouvoir retenir les zombies du temps
qu’elles puissent rentrer en ville. Mais alors que je les dépassais, la
femme à la robe argentée me retient par le bras, sa prise était douce
mais ferme, elle me sourit avant de me dire :</span><br />
<span style="font-family: inherit;"><br /></span>
<span style="font-family: inherit;">-« Laisse les, aidez-moi plutôt à la libérer »</span><br />
<span style="font-family: inherit;"><br /></span>
<span style="font-family: inherit;">Un
peu décontenancé, je tranchais les liens de la jeune fille avec le
couteau, elle s‘effondra alors, à moitié consciente, du temps que le
surplus de sang reflue de sa tête. </span><br />
<span style="font-family: inherit;"><br /></span>
<span style="font-family: inherit;">Pendant ce temps,
les zombis avaient rejoint le premier garde qui était tombé depuis la
barrière. Il s’appelait Atlas me semble-t-il. Il fut mordu au niveau de
la jambe, une gerbe de sang gicla l’instant d’après, il poussa un
hurlement tellement strident, que la foule toujours rassemblait sur la
muraille frémit. Deux autres zombies se jetèrent sur le malheureux,
stoppant net son cri en lui arrachant une partie de la gorge, l’instant
d’après une masse de morts vivants la recouvrit, masquant l’horreur à
nos yeux. </span><br />
<span style="font-family: inherit;"><br /></span>
<span style="font-family: inherit;">Alors que j’aidais la dame à porter la jeune
fille, qui était toujours dans les vapes, le second molosse qui
semblait s’être blessé lors de sa chute, m’implora de l’achever avant
que les zombies ne s’attaquent à lui. Je serai le couteau dans ma
droite afin d’accéder à sa requête, même si l’idée qu’il se fasse
dévorer ne me dérangeait pas plus que cela, lorsqu’elle me retient une
nouvelle fois, pour me dire :</span><br />
<span style="font-family: inherit;"><br /></span>
<span style="font-family: inherit;">-« Ne laisses jamais la fureur guider ton bras ! »</span><br />
<span style="font-family: inherit;"><br /></span>
<span style="font-family: inherit;">Alors
que j’hésitais encore, elle raffermit sa prise sur mon bras, fronça
légèrement les sourcils, mais sans se détacher de son sourire. Je
n’avais pas encore remarqué ses yeux émeraude, mais son regard suffit à
faire disparaitre en moi toute velléité de vengeance. Elle ajouta
seulement :</span><br />
<span style="font-family: inherit;"><br /></span>
<span style="font-family: inherit;">-« Je connais le prix de la colère »</span><br />
<span style="font-family: inherit;"><br /></span>
<span style="font-family: inherit;">J’aidais
alors mon ancien geôlier à se relever, et nous franchîmes tous les
quatre les portes de la ville, que je refermai promptement.</span><br />
<span style="font-family: inherit;"><br /></span>
<span style="font-family: inherit;">Nous
étions maintenant en sécurité, enfin tout du moins les zombies ne
risquaient plus de nous dévorer dans l’immédiat, et les fanatiques ne
nous avaient pas encore étripés. Ce qui dénotait une amélioration non
négligeable de notre situation, qui était un peu plus alambiquée
quelques minutes auparavant.</span><br />
<span style="font-family: inherit;"><br /></span>
<span style="font-family: inherit;">Malheureusement Jonas ne
tarda pas à descendre du haut de la muraille, suivi de près par le reste
de la ville. La coalition punitive s’arrêta à quelques pas de nous,
deux hommes et une femme sortirent du rang sans mot dire, et les
bonshommes se saisirent de l’estropié, toujours allongé devant nous,
afin de, je l’espère, l’amener à l’infirmerie. La femme quant à elle se
rapprocha de la jeune fille, ex-sacrifiée, je levais immédiatement mon
couteau dans sa direction. Nullement décontenancée, la femme écarta
seulement les bras, pour montrer qu’elle était désarmée et continua à
avancer dans notre direction :</span><br />
<span style="font-family: inherit;">-« Je m’appelle Louvenya, et je veux seulement m’assurer que cette pauvre enfant n’a pas besoin de soin »</span><br />
<span style="font-family: inherit;"><br /></span>
<span style="font-family: inherit;">Embarrassé
devant ses yeux bleus d’une douceur évoquant l’infini, je baissais
rapidement ma tête et mon couteau, lui faisant signe qu’elle pouvait
s’approcher de la jeune fille.</span><br />
<span style="font-family: inherit;"><br /></span>
<span style="font-family: inherit;">Pendant ce temps-là, la
dame à la robe argentée, avait conservé son sourire ingénu. Je
commençais un peu à m’inquiéter de sa santé mentale, mais lorsqu’elle se
tourna vers moi, et que la plissure de ses lèvres s’élargit encore, le
feu me monta aux joues tellement vite que je décidais de m’intéresser au
groupe souhaitant diligemment nous mettre en pièce.</span><br />
<span style="font-family: inherit;"><br /></span>
<span style="font-family: inherit;">Jonas
nous observait, même avec sa sombre capuche relevée, je pouvais
distinguer son regard noir tentant de nous abattre sur place. Quelques
instants plus il se décida à parler :</span><br />
<span style="font-family: inherit;">-« Vous avez empêché le
sacrifice purificateur, et attiré sur nous l’opprobre du tout puissant.
Vous devrez maintenant répondre de vos actes »</span><br />
<span style="font-family: inherit;"><br /></span>
<span style="font-family: inherit;">Il se tourna alors vers les citoyens pour leur ordonner :</span><br />
<span style="font-family: inherit;">-« Emparez-vous d’eux »</span><br />
<span style="font-family: inherit;"><br /></span>
<span style="font-family: inherit;"> Un ange passa, puis deux hommes à l’air pas commode, marchèrent vers nous.</span><br />
<span style="font-family: inherit;">Alors
que je serrai toujours plus fort mon couteau, la dame à mes côtés, sans
se départir de sa mine joyeuse, leva légèrement le menton pour toiser
le danger.</span><br />
<span style="font-family: inherit;"><br /></span>
<span style="font-family: inherit;">Arrivés près de nous, les deux hommes se retournèrent :</span><br />
<span style="font-family: inherit;"><br /></span>
<span style="font-family: inherit;">« Je m’appelle HixHess, et lui c’est Darthwolf, il faudra nous passer sur le corps, si vous souhaitez vous approcher d’eux »</span><br />
<span style="font-family: inherit;"><br /></span>
<span style="font-family: inherit;">Un
murmure parcouru l’assemblée, et se transforma rapidement en brouhaha.
Jonas qui avait attrapé par le bras un citoyen et commencé à le secouer,
fut promptement repoussé et finit le cul par terre, avant que
quelques-uns de ses derniers partisans ne viennent le relever.</span><br />
<span style="font-family: inherit;"><br /></span>
<span style="font-family: inherit;">La foule se dispersa rapidement, l’intermède terminé, chacun recommença à vaquer à ses occupations.</span><br />
<span style="font-family: inherit;"><br /></span>
<span style="font-family: inherit;">Dépité
par la tournure qu’avaient pris les évènements, Jonas se renferma sur
lui-même, ses plus fidèles acolytes restèrent néanmoins près de lui, en
signe d’adoration, ils arborèrent à leur tour une longue robe avec une
capuche, les dissimulant aux yeux du reste de la ville. Ils ne
participèrent plus à aucune activité de la ville, gardant pour eux
chacune de leurs trouvailles. </span><br />
<span style="font-family: inherit;"><br /></span>
<span style="font-family: inherit;"> La jeune fille se remit
rapidement de ses émotions et rejoignit sa famille, qui comme la
majorité de la ville, égrenait le désert de façon acharnée, afin de
pouvoir se sustenter. </span><br />
<span style="font-family: inherit;"><br /></span>
<span style="font-family: inherit;">Heureusement pour la ville,
chaque soir, la dame à la robe argentée se tenait en haut des remparts,
et armée de son seul sourire, elle maintenait à distance les hordes
chaque soir plus colossales. Et nous étions là près d’elle, Louvenya,
HixHess, DarthWolf et moi. Au fil des soirs, d’autres nous avaient
rejoint ils se nommaient : Karamelles, Exclusif, Makura, Trader, Napa,
Petamouche, Pegatrix, il y avait aussi un petit garçon espiègle, qui
s’accrochait à la robe de la dame à la moindre occasion. </span><br />
<span style="font-family: inherit;"><br /></span>
<span style="font-family: inherit;">Après
quelques jours Jonas et ses fidèles quittèrent la ville, à la recherche
de nouvelles contrées à évangéliser. Le héros ne dit mot, seul un de
ses compagnons nous lâcha un sarcasme : </span><br />
<span style="font-family: inherit;"><br /></span>
<span style="font-family: inherit;">-« Nous partons en éclaireurs, rejoignez-nous avant qu’il ne soit trop tard » </span><br />
<span style="font-family: inherit;"><br /></span>
<span style="font-family: inherit;">Aucun ne revient jamais dans notre belle cité. </span><br />
<span style="font-family: inherit;"><br /></span>
<span style="font-family: inherit;">Le
père de la jeune fille avait déniché un ancien avant-poste militaire
tout près de la ville, il y avait découvert un stock de pelles qu’il
avait distribué à toute la ville, depuis la banque regorgeait de
ressources. Les explorateurs s’étaient surnommés ironiquement les
fouineurs, car tout le désert alentour était maintenant parsemé de
multitudes de trous, que la brise nocturne n’arrivait pas à combler.</span><br />
<span style="font-family: inherit;"><br /></span>
<span style="font-family: inherit;">Mais
évidemment, le paradis ne pouvait pas durer, le ver finissant toujours
par sortir de la pomme. Au bout de quelques semaines, les fouineurs nous
reprochèrent de ne pas être assez utiles à la ville, que nous passions
nos nuits à la belle étoile alors qu’eux trimaient toute la journée sous
une chaleur accablante. </span><br />
<span style="font-family: inherit;"><br /></span>
<span style="font-family: inherit;">Malgré nos tentatives d’explication, le divorce fut rapidement consommé, et nous dûmes quitter la ville dès le lendemain. </span><br />
<span style="font-family: inherit;"><br /></span>
<span style="font-family: inherit;">L’ambiance de notre groupe était un peu morose, et pas grand monde ne discuta durant les premières heures.</span><br />
<span style="font-family: inherit;"><br /></span>
<span style="font-family: inherit;">Ce
fut le petit garçon, qui loin des vaines arguties dont raffolent les
adultes, réussi à briser la glace, il s’approcha de la dame à la robe
argentée pour lui dire :</span><br />
<span style="font-family: inherit;"><br /></span>
<span style="font-family: inherit;">-« Quand je serai grand je serai ton ange gardien ».</span><br />
<span style="font-family: inherit;"><br /></span>
<span style="font-family: inherit;">Encore une fois, la dame sourit simplement, mais l’atmosphère se réchauffa immédiatement.</span><br />
<span style="font-family: inherit;"><br /></span>
<span style="font-family: inherit;">-« Gardien ! C’est vraiment bien comme surnom » acquiesça Napa.</span><br />
<span style="font-family: inherit;"><br /></span>
<span style="font-family: inherit;">-« Nous serons les 12 premiers gardiennes et gardiens de la Dame » indiqua Petamouche.</span><br />
<span style="font-family: inherit;"><br /></span>
<span style="font-family: inherit;">-« Oui et moi plus tard je serai le plus grand de tous ! » reprit l’enfant.</span><br />
<span style="font-family: inherit;"><br /></span>
<span style="font-family: inherit;">HixHess attrapa alors le jeune garçon, pour le mettre sur ses épaules :</span><br />
<span style="font-family: inherit;"><br /></span>
<span style="font-family: inherit;">-« Mais oui mon petit! »</span><br />
<span style="font-family: inherit;"><br /></span>
<span style="font-family: inherit;">Karamelles lui fit un clin d’œil, avant de lui lancer :</span><br />
<span style="font-family: inherit;"><br /></span>
<span style="font-family: inherit;">-« Et qui sais peut-être même que tu deviendras maire d’une cité de gardien! »</span><br />
<span style="font-family: inherit;"><br /></span>
<span style="font-family: inherit;"> -« Ah ça plutôt crever » dit le petit Iceberg en crachant par terre ! </span>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4844545065482081223.post-69192649881959805582013-07-21T15:07:00.001+02:002013-07-21T15:13:41.247+02:00Camping Ideal<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: inherit;"><span style="font-size: small;">Aujourd’hui était une belle journée pour Idealium, depuis
le matin elle parcourait l’outre monde à toute allure, complètement grisée par
cette douce sensation de liberté, qui la faisait se sentir pleine de volupté.
Depuis le début de la ville, elle était obligé de rester cantonné aux alentours
de la ville, voire carrément de ne pas sortir du tout, elle qui se sentait
claustrophobe dès qu’un nuage obscurcissait le ciel.</span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br />
<span style="font-family: inherit;"><span style="font-size: small;">Lorsque la veille, oXmoze était venu lui demander si elle
souhaitait faire une longue expédition, elle lui avait sauté au cou, et depuis
elle était comme sur un petit nuage.</span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: inherit;"><span style="font-size: small;">Elle franchit une nouvelle dune d’un pas allègre, jetant un œil
à son sac pas franchement remplit de mirobolantes trouvailles, le bricotout
qu’elle avait visité dès l’aube ne contenait rien d’intéressant, mais elle
avait tout de même réussi à débusquer une superbe balise radius mark II dans la
cabane de jardin située juste après.</span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br />
<span style="font-family: inherit;"><span style="font-size: small;">Idealium s’amusait à dévaler la pente de sable, en glissant
sur un pied puis sur l’autre lorsqu’elle était trop déséquilibrée. Elle aurait
presque crié sa joie à tue-tête, si les zombies<span style="mso-spacerun: yes;">
</span>n’étaient pas si nombre dans le secteur. Elle arrivait d’ailleurs dans
une zone peu explorée et il lui fallait être très prudente.</span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: inherit;"><span style="font-size: small;">Une fois arrivée en haut de la butte suivante, un motel<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>« Dusk » totalement décrépi apparu
devant elle, malheureusement une vingtaine de zombies étaient également
présent, lui empêchant d’explorer le bâtiment.<span style="mso-spacerun: yes;">
</span>Elle n’avait dans son sac qu’un pistolet sans munition, et rien d’autre
pour se débarrasser des indésirables. Elle sorti alors la balise radius mark II
de son sac et tenta de contacter la ville :</span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: inherit;"><span style="font-size: small;">-« Allo ? Allo ? Ici Idealium ! La zone
est infestée de zombies, que<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>dois-je
faire ? Allo ? »</span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: inherit;"><span style="font-size: small;"><br /></span></span>
<span style="font-family: inherit;"><span style="font-size: small;">Aucune réponse, elle attendit de longues minutes et retenta
de joindre ses amis à plusieurs reprises<span style="mso-spacerun: yes;">
</span>mais en vain, elle devra donc se sortir seule de ce sinistre guêpier.</span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: inherit;"><span style="font-size: small;">Une veille légende urbaine lui revient en mémoire, les morts
vivants étaient sensibles à la lumière, et certains héros lui avait raconté
qu’ils avaient réussi à semer des troupeaux entiers de zombies, avec un simple
appareil photo. D’ailleurs tous les expéditionnaires chevronnés<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>rangeaient toujours dans leurs sacs un vieil
appareil photo d’avant je ne sais plus quelle guerre.</span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br />
<span style="font-family: inherit;"><span style="font-size: small;">Elle sortit donc le sien, et compta le nombre de flash qui
lui restait. Trois, seulement trois,<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>c’était
peu mais cela devrait lui suffire.<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Elle
souleva l’appareil photo, le plus haut possible au-dessus de sa tête, ferma les
yeux, puis appuya sur le déclencheur, une lumière terrible illumina la zone.
Sans attendre elle s’enfuit au plus vite loin de cette sinistre guérite.</span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: inherit;"><span style="font-size: small;">Cela avait marché ! Elle n’en revenait pas ! Un
sentiment de fierté l’envahit un instant, et elle pensa qu’elle aussi,
dorénavant elle pourrait raconter comment elle s’était éclipsée devant à une
nuée de zombies.</span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br />
<span style="font-family: inherit;"><span style="font-size: small;">Mais elle n’était pas encore totalement tirée d’affaire,
même si aucun ne l’avait suivi depuis le motel, ce coin du désert en contenait
encore trop pour qu’elle puisse se déplacer librement. Qu’à cela ne tienne,
elle leva une nouvelle fois bien haut son vieil appareil photo, et couru
aussitôt loin de ces mortels badauds. </span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: inherit;"><span style="font-size: small;">Elle s’arrêta, à quelques centaines de mètres<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>de là. Mais ici aussi, les zombies avaient
fait leur nid. Elle reprit son souffle, avant d’énumérer le nombre de flash qui
lui restait. Ouf ! Il lui en restait un dernier, elle pouvait encore leur
échapper. Elle recommença son numéro avec son appareil bien haut. Mais ce
coup-ci, aucun flash ne sorti, la voilà bien marri.</span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br />
<span style="font-family: inherit;"><span style="font-size: small;">Énervée au plus haut point, elle sera fort ses poings, et
d’un violent uppercut dégomma deux curieux un peu trop audacieux. La voie enfin
libre, elle escalada la colline, pour s’éloigner de ces affreux acolytes.</span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: inherit;"><span style="font-size: small;">Mais à peine avait elle fait quelques pas, qu’elle s’arrêta
déjà et resta planter sans voix. Un hangar de stockage se dressait juste là, et
avec lui une armée de zombies lui empêchant d’accéder à la sortie.</span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: inherit;"><span style="font-size: small;">Elle resta bloquée durant plusieurs heures, tentant toujours
en vain d’appeler ses compères, elle cria, elle pleura, elle chanta, mais rien
ne se passa.</span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br />
<span style="font-family: inherit;"><span style="font-size: small;">Bien après que l<span style="font-family: inherit;">a nuit ne fut tombée, Idealium entendit sa
radio grésiller, elle n’en cru pas ses oreilles car c’était Iceberg en
personne qui essayait de la joindre.</span></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: inherit;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: inherit;">-« </span><i><span style="font-family: inherit;">Je suis en haut de la tour de guet, et de là je te</span>
vois vraisemblablement bloquée, qu’est-ce que tu fous ? Pourquoi ne nous
as-tu pas appelés ?</i> ».</span></span><br />
</div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: inherit;"><span style="font-size: small;">Idealium resta coi un instant, avant de s’emporter<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>violemment :</span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: inherit;"><span style="font-size: small;">-« <i>Tu te moques de moi, cela fait des heures que je
cherche à vous joindre avec ma balise mark II, je suis maintenant bloquée, sans
appareil photo, ni pouvoir d’héroïne, pouvez-vous venir me sauver ?</i> »</span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: inherit;"><span style="font-size: small;">-« <i>Une mark II ? Nous n’avons reçu aucun signal de
ta part, tous les autres gardiens sont déjà rentrés, mais nous allons essayer
de te sauver. Mais…<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Dis-moi, dans ta
balise ? Tu as bien mis une pile ? </i>»</span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: inherit;"><span style="font-size: small;">-«<i> Une pile ? Dans une mark II ? Je ne savais
pas qu’il en fallait !</i> » S’étonna Ideallium</span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: inherit;"><span style="font-size: small;"><br /></span></span>
<span style="font-family: inherit;"><span style="font-size: small;">Ce fut au tour d’Iceberg de rester sans voix, mais rapidement
il se reprit :</span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: inherit;"><span style="font-size: small;">-«<i> Ecoutes moi bien ! Restes en alerte, nous
allons arriver. </i>»</span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: inherit;"><span style="font-size: small;">Idealium reprit enfin espoir mais ne sut qu’ajouter :</span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: inherit;">-« <i>Merci </i>»</span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: inherit;"><span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">-«</span><span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-hansi-theme-font: minor-latin;"> <i>Ne t’inquiètes pas, nous
sommes des gardiens et nous n'abandonnerons jamais l'une des notre dans le
désert !</i></span><span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-hansi-theme-font: minor-latin;"><i> </i>»</span></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: inherit;"><i><span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">-« </span><span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">Mais je n’ai jamais
douté de vous, enfin pas vraiment longtemps !</span><span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-hansi-theme-font: minor-latin;"> »</span></i></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: inherit;"><span style="font-size: small;"><i><span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">-« </span>Au fait
j’ai une dernière question, <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>as-tu une
préférence pour un gardien en particulier ?</i> »</span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: inherit;"><span style="font-size: small;">-« <i>Euh, non… pas vraiment… Mais pourquoi cette
question ?</i> »</span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: inherit;"><span style="font-size: small;">-«<i> Oh ce n’est rien, c’est juste pour savoir qui
s’occupera de tes os lorsque nous te récupèrerons demain matin.</i> »</span></span></div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4844545065482081223.post-89567671841532710312012-01-13T23:35:00.000+01:002012-01-13T23:35:00.161+01:00Tronçonneuse<div style="color: black;"><i style="color: #bf9000;">Fouiller, fouiller, fouiller</i><br />
<br />
Encore une journée de fouille, le soleil tape fort mais rien ne m’arrête, grâce à ma pelle je suis le plus rapide pour fouiller le désert. La ville a besoin de moi, sans les ressources que je vais ramener, nous sommes tous condamnés, les ouvriers n’auront plus de quoi travailler, et nos défenses ne sauront plus endiguer le flot, sans cesse croissant de zombies, voulant nous ne savons pourquoi, nous exterminer.<br />
<br />
<i style="color: #bf9000;">Gratter, gratter, gratter</i><br />
<br />
Je préfère mille fois me démener en plein désert plutôt que m’éreinter aux chantiers, ici je suis libre, ici je suis utile, ici je me sens vivre ! Les expéditions sont encore plus grisantes, à plusieurs, nous ne craignons pas les zombies, nous pouvons explorer des lieux inconnus sans avoir besoin de surveiller nos arrières, j’ai confiance en mes compagnons qui sont peu à peu devenus mes amis, la fière Mimie, le loquace Rubiks, le virevoltant Juan et le sibyllin Danielans. Aujourd’hui je suis le responsable de l’expédition, j’ai donc la garde de toutes les armes, afin de pouvoir repousser les zombies. Nous risquons d’en avoir besoin car la horde est nombreuse dans ces recoins inexplorés, que nous fouillons depuis de nombreuses heures déjà.<br />
<br />
<i style="color: #bf9000;">Creuser, creuser, creuser</i><br />
<br />
Inlassablement ma pelle remue le sable, ici, les planches, les sacs plastiques, et les ferrailles semblent pulluler, mes collègues en ont déjà plein leurs sacs, …. bing, bong… tiens une trouvaille, elle semble résistante, mais... je n’y crois pas ! Un gros coffre en métal, quel bonheur, cet événement est si rare, je vais pouvoir me faire un nouveau tatouage, en souvenir de ce remarquable instant. Quelle surprise nous réserve ce don du ciel ? Empruntant le tournevis de Mimie, j’entreprends l’ouverture du coffre, la serrure est solide, mais elle ne résiste pas longtemps à mon entrain. Que vais-je donc ramener à mes concitoyens ? Cela sent l’huile et la rouille, et cela semble encombrant, mais … c’est le Graal des explorateurs, … OUI !! Une tronçonneuse démontée, quelle formidable journée !<br />
<br />
<i style="color: #bf9000;">Partager! Partager!! Partager ?</i><br />
<br />
Je sens l’adrénaline monter en moi, il me faut partager cela avec mes amis. Je me relève, mais ils semblent tous occupé intensément, j’en profite pour les observer attentivement, la ténébreuse Mimie, le floodeur Rubiks, la tornade Juan, et le sombre Danielans, les voyant si distant, je m’interroge un instant : sont ils vraiment mes amis ? Je ne les connais pas vraiment ! Je suis sur qu’eux ne m’auraient pas fait part de cette découverte ! Si je leur annonce, ne vont-ils pas tenter de me la voler ? C’est certain ! Ils vont tenter de me détrousser, et sûrement m’abandonner dans le désert… m’abandonner, m’abandonner… Il faut que j’agisse avant eux, que je me réfugie en ville, ils semblent toujours occupé, vite, j’en profite pour me faufiler, dans la zone d’à coté. Voilà ! Ils vont devoir se débrouiller avec les zombies, ainsi ils ne pourront plus essayer de me voler. Ils vont surement se faire massacrer, mais ils ne sont plus pour moi que du passé, maintenant seul compte pour moi de l’assembler.<br />
<br />
<i style="color: #bf9000;">Courir, courir, courir</i><br />
<br />
La ville est si loin, je cours, je cours, je cours le plus vite possible, j’abandonne ma pelle que je chérissais si fort, je ne fouille plus ce désert qui me semblait autrefois regorger d’or.<br />
La ville, enfin. Ils sont tous dehors, les ouvriers sont tout proche de la ville, les expéditeurs perdus dans le désert, je referme les portes rapidement pour ne pas qu’ils ne me la volent, je suis sur qu’ils savent tous pour elle, depuis les premiers jours j’ai remarqué leur regard inquisiteur, ils attendaient seulement le bon moment pour me trahir, pour me jeter en pâture aux zombies, heureusement que j’ai réagi assez tôt, je suis quasi certain qu’ils avaient décidé de me pendre dès ce soir !<br />
<br />
<i style="color: #bf9000;">Monter, monter, monter</i><br />
<br />
Je cours vite à la banque, un moteur, un os, un détonateur, une poignée de vis et écrous, je ramène petit à petit le nécessaire dans ma tente, ... rahhh... sacré anti abus…, c’est long, c’est long, c’est long, une éternité, je les entends m’appeler depuis le désert, oui ils m’insultent, me traitent de tous les noms, c’est donc que j’avais raison, ils s’étaient déjà ligués contre moi, mais maintenant je suis plus fort, elle est avec moi, je peux faire face à mille zombies, à tout ces citoyens en colère, je peux défier une multitude, je les affronterai tous, la peur est derrière moi, je ne serai plus jamais seul.<br />
<br />
<i style="color: #bf9000;">Se cacher, se cacher, se cacher</i><br />
<br />
Il apparaît soudain derrière moi, lui n’a pas jeté sa pelle, et avec elle il m’agresse aussitôt, satanés héros et leurs maudits pouvoirs. N’étant plus seul en ville, je cours vers ma tente, mon dernier refuge, mais déjà les portes de la ville s’ouvrent en grand, et ils sont tous près de moi, il ne leur faut qu’un instant pour me bannir, me jeter tel un paria de leur société, mais cela m’importe peu car malgré tout, elle était prés de moi, ma fidèle arme, rien ne pourra plus nous séparer.<br />
<br />
<i style="color: #bf9000;">Libérer, libérer, libérer</i><br />
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Mes anciens compagnons sont finalement rentrés, ils n’ont pas vraiment l’air trop amochés, et du désert, ils semblent avoir ramené autre chose que futiles ressources à assembler. Juan agite fièrement une chaîne rouillée, qu’il installe en quelques secondes sur une poutre rafistolée, avant de me désigner à la foule rassemblée.<br />
Finalement ma chérie nous allons être séparés, c’est le destin qui l’a décidé, les courts instants passés à tes cotés furent d’une telle intensité, que dorénavant, je parcourrai le désert chaque jour pour te retrouver !<br />
<br />
<i style="color: #bf9000;">Fouiller, fouiller, fouiller.</i></div>Unknownnoreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-4844545065482081223.post-42353675116456786132012-01-08T13:43:00.001+01:002012-01-08T14:34:50.633+01:00Nous deuxNous sommes deux dans cette ville, mon amour, Syria, est si belle et si courageuse, je dois chaque jour puiser au fond de moi les ressources afin d’être à peine à moitié aussi fort qu’elle.<br />
<br />
Nous sommes arrivés plein d’espoir dans cette ville, confiant dans notre survie maintenant que nous avions trouvé des compagnons d’infortune. Malheureusement, une fois encore, notre dépit fut à la hauteur de nos espérances.<br />
<br />
Dés le premier jour, certains citoyens nous entourant tentèrent de lui faire du mal, je ne comprends pas pourquoi ils s’en prenaient à elle, au lieu de s’attaquer à moi, la jalousie, ou la frustration sûrement, la perversion de l’esprit est peut être une conséquence de notre impuissance face à ces hordes sans cesse grandissante de zombies sanguinaires. Mais pourquoi elle ! Est ce parce qu’elle est encore forte et pleine d’espoir ?<br />
<br />
Les premières échauffourées eurent lieu sur la place de la ville, qui était notre lieu d’échanges et de débats, à chacune de nos discussions sur l’ordre de constructions de chantiers, à chaque consigne que nous tentions de proposer, il se trouvait un citoyen trouvant quelque chose à redire, ils tentaient de masquer leur manque d’argument derrière des insultes gratuites et de moins en moins recherchés. Certains la traitaient de noob décérébrée, d’autre d’idiote totalitaire, mais aucun ne rentrait réellement dans le débat, leur seul but étant de la faire sortir de ses gonds. Apres une rapide discussion entre nous, notre décision fut prise de ne pas rentrer dans leur jeu, et de les ignorer tout simplement.<br />
<br />
Les jours suivants furent beaucoup plus heureux pour nous, nous pûmes enfin profiter sereinement des joies des fouilles dans le désert, du travail aux chantiers ou à l’atelier de transformation de matériaux. C’est fou comme les tâches le plus ingrates peuvent être réjouissantes, dés lors que renaît l’espoir d’un avenir meilleur, ou du moins de lendemains moins terrifiants.<br />
<br />
Le fait d’ignorer les médisants, sembla calmer la ville pour un temps, chacun vaquait à ses occupations, sans trop se préoccuper des ses voisins.<br />
<br />
La ville était calme, un peu trop même, un légère tension semblait flotter en arrière plan, comme avant une tempête, nous tentions de nous persuader que le temps allait effacer nos différences, et que notre bonne humeur allait se communiquer à toute la ville.<br />
<br />
Mais c’était sans compter sur la persévérance des esprits haineux…<br />
<br />
Un lâche sans scrupule l’agressa dans le désert la blessant à une jambe, et j’eu toutes les peines du monde à la ramener en ville, heureusement que je possédai un bandage, sinon l’infection n’aurait pas tardé c‘est certain.<br />
<br />
Pendant qu’elle se reposait, je me déchaînais sur la place de la ville, je fis de mon mieux afin que le malotru soit banni de notre communauté, les débats furent longs et houleux, l’âme de ma chérie fut mise à nu, heureusement quelques esprits pas encore totalement dérangés, conclurent à l’innocence de ma belle, et décidèrent de punir l’agresseur.<br />
<br />
Nous nous regroupâmes à cinq devant sa tente, dans laquelle il s’était réfugié. Pendant ce temps d’autres citoyens passèrent à la banque de notre ville pour récupérer des poutres rafistolées, quelques ferrailles, des vis et des écrous et une chaise.<br />
Nous nous emparâmes de l’indésirable, et nous le sortîmes de la ville, après l’avoir attaché à sa chaise, nos chers ouvriers construisirent une jolie cage autour de lui. <br />
<br />
Il vociféra comme un dément, pendant des heures, je me lassai rapidement de ce triste spectacle, et je retournai auprès de Syria.<br />
<br />
Les personnes les plus curieuses de la ville, nous racontèrent le lendemain, que le banni n’a cessé d’hurler et de nous maudire, qu’après qu’un zombi lui ait arraché une partie du larynx. Nous comprenions enfin pourquoi cette construction s’appelait la cage à viande !<br />
<br />
Nous pensions que cet exemple, apaiserai enfin les tensions, mais c’était sans compter sur la félonie des ces ignobles mécréants. Un traître ouvrit les portes de la ville, juste avant l’attaque de minuit, les zombies rentrèrent nombreux, et quasiment la moitié de la ville fut massacrée par les morts vivants.<br />
<br />
Nous survécûmes difficilement, sans blessure physique, mais avec quelques bleus à l’âme, nous ne comprenions toujours pas cette volonté de tuer les derniers survivants de cet outre monde, les zombies sont déjà assez efficace sans que des humains ne se chargent de cette tâche.<br />
<br />
Le portier inattendu de la veille fut une des premières victimes de l’attaque, faible réconfort. Son âme fut passée au crible, son lien avec le premier agresseur fut ainsi découvert, il semblerait qu’ils agissent en coalition. Une enquête approfondie nous révéla ses deux derniers complices encore survivants qui furent immédiatement banni. <br />
<br />
Peu de temps après, sur la place de la ville, ils tentèrent de retourner les autres citoyens contre moi, puis voyant que leur stratagème était dévoilé, ils se mirent à hurler des propos incohérents sur la fin du monde, sur leur espoir de devenir enfin des zombies afin de ne plus ressentir la souffrance du monde, ainsi que de tas d’autres fadaises sans queue ni tête. Nous ne savions que faire d’eux.<br />
<br />
Après avoir sorti dans le désert, les corps de nos défunts collègues, nous étions tous sans énergie, mais pas nos néo bannis, ils agressèrent encore ma belle, à tour de rôle, et finirent une nouvelle fois par la blesser, une fois leur méfait accomplit, ils s’enfuirent dans le désert afin de communier dés cette nuit avec les zombies.<br />
<br />
Je couru à la banque de la ville, à la recherche d’un bandage, pour panser ma dulcinée, l’horreur s’empara de moi, lorsque je m’aperçus que le stock était désespérément vide, et je dus me résoudre à retourner auprès de ma chérie qui souffrait le martyr. <br />
<br />
Les jours suivants semblèrent durer des siècles, je fouillais le désert toute la journée à la recherche de bandage, et je passais mes nuits prés de Syria qui était maintenant infectée, notre réserve de paracetoïde était désormais vide, nous privant de tout espoir de guérison.<br />
<br />
Nous nous étions résolu au fait que ce n’était plus qu’une question de jours, ou peut être même d’heures, mais de toute manière nous n’étions plus assez nombreux maintenant en ville pour repousser les hordes de zombies. <br />
<br />
Hier nous étions les deux derniers survivants, c’était tout ce qu’il restait de notre ville si prometteuse. Nos concitoyens ont tous disparus, la plupart dévorés par les zombis, mais un désespéré avait préféré gober un cyanure, deux autres sont morts d’infection, ils s’étaient résolus à manger des os charnus afin de remplir leur estomac, l’odeur fétide qu’ils dégagent aujourd’hui, nous rappelle la chance qu’à eu Syria de survivre la nuit dernière.<br />
<br />
Les zombies sont venus une nouvelle fois, mais la ville n’est toujours pas dévastée, il reste un survivant, et pour mon grand malheur, c’est moi.<br />
<br />
Je retourne une nouvelle fois dans la tente de Syria, pour m’apercevoir que l’infection a eu raison d’elle avant les zombies, ils ne l’ont même pas touché, mais je ne sais pas quoi faire de son corps, il n’y a plus d’eau pour arroser son cadavre afin qu’elle ne devienne jamais une zombie, dois je jeter son corps dans le désert ?<br />
Il y a encore une autre alternative…. mais non je ne peux pas m’y résoudre….<br />
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Je suis condamné, demain je serai mort, après demain je serai un zombie de plus arpentant le désert, si Syria devient elle aussi une morte vivant, nous serons à nouveau réuni pour l’éternité peut être…<br />
<br />
Mais puis je lui imposer cela ? Je ne peux m’y résoudre…, si mon cas est désespéré, il lui reste une chance, de ne pas devenir une abomination, c’est horrible à imaginer….<br />
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Je suis sur qu’elle n’aurait pas hésité elle, si téméraire, a toujours fait ce qui devait être fait. Je me souviens du premier zombi que nous avions croisé dans le désert, j’étais resté tétanisé, alors qu’elle, en restant calme et sereine, m’avait simplement prit des mains ma grosse chaîne rouillée, et s’était débarrassé du mort vivant.<br />
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Je puise au fond de moi le courage, et je retourne une ultime fois dans son abri, je le regarde une dernière fois, si belle malgré tout, je ne peux pas la laisser se transformer, je me rapproche encore, et je sens son odeur, qui me rappelle tant de doux souvenir, je m’avance toujours plus jusqu’à la toucher, sa peau m’évoque aussi de tendre moment, …Ma décision est maintenant prise, je suis une goule, et je peux lui éviter de se transformer en monstre.Unknownnoreply@blogger.com0